Je pense que la couleur n’a pas encore déployé toute sa sensualité, tout son potentiel révolutionnaire et subversif dans la peinture, où elle a longtemps été contrôlée, codée, limitée. Pour Charles Blanc* , elle joue dans l’art un rôle féminin, et doit être soumise au dessin - qu’il qualifie de masculin - comme le sentiment doit être soumis à la raison : sinon, la peinture serait "perdue par la couleur, comme l’humanité fut perdue par Eve".
Ma peinture est-elle "perdue", ou au contraire magnifiée, transcendée, révolutionnée par la couleur qui y tient la première place ? A vous de prendre le risque de croquer dans le fruit défendu et délicieux de la couleur en poursuivant votre visite !
* Grammaire des arts du dessin (1867).
|